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26 août 2012

Dans la ville des veuves intrépides

femmesAprès mon séjour en Angleterre aux côté d'un riche héritier, je me suis retrouvée en manque de pages à tourner, mais je savais que je risquais fort d'être déçue par ma prochaine lecture.
C'est pourquoi j'ai décidé de rompre tout lien avec mon monde littéraire habituel : j'ai choisi Dans la ville des veuves intrépides, un roman sans intrigue policière, où aucun homme n'a de rôle de premier ordre, et qui se passe au pays du soleil et de la guerre civile. Bon, il y en a plus d'un, certes. Ici, c'est la Colombie.

Eh bien ¡ Bingo ! (comme on dit là-bas.)

Me voici accueillie à Mariquisa, petit village perdu de Colombie où, un jour, tous les hommes ont disparu, tués ou enlevés par des guerrilleros.
Après plusieurs mois de survie au jour le jour, les femmes décident de s'organiser dans un monde prévu par et pour les hommes. Leur ingénuité et leur sincérité les guideront à travers des aventures telles que l'ouverture d'un bordel itinérant, la création d'un calendrier menstruel, la préservation de l'espèce grâce aux bons services du curé, seul homme resté au village, et le naturisme collectiviste.

J'ai trouvé ce livre étonnant par la fraîcheur qu'apportait cette histoire de village de femmes alors que la trame de tout ceci est tellement dure. Les espoirs de chacun peuvent être si facilement écrasés d'un coup de Rangers, que celle-ci soit guerrillera, paramilitaire ou militaire. Et pourtant on sourit presque à chaque page, et on retient son souffle en attendant de savoir si Francisca restera ou non au village après avoir découvert une fortune sous son lit, on se demande si les filles de chez Mme Emilia résisteront à la concurrence grâce à leur formation intensive sur la satisfaction des plaisirs masculins, et on espère que la vieille vache Perestroïka réussira à donner suffisamment de lait à toutes ...

Sans m'en rendre compte, ce joli conte faussement naïf et un brin polisson m'a ouvert les yeux sur la beauté de la vie humaine, sans cesse est gâchée par la bêtise guerrière, et qui sait pourtant renaître encore et toujours.
A sa manière, Dans la ville des veuves intrépides m'a laissé dans le même état d'esprit que Le vieux qui lisait des romans d'amour.

A lire de toute urgence !

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Commentaires
C
Le titre suffit à me séduire. Ton ressenti finit de me convaincre... ah lala, vile tentatrice, va ;)
O
il me tente bien celui là! Je note, je note... :D
M
Tu me le prêteras, dis?...
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